lundi 31 mai 2010

Tous au jardin !

Un immense merci à Muriel qui a labouré, bêché, semé, arrosé, désherbé un futur magnifique potager dans le jardin de l'Atelier de la Salamandre.
Nous récoltons en ce moment les radis et la roquette pour les croquer sur le vif... mais pour de vrai et avec appétit, sans crayons ni pinceaux ! Les courgettes sont en fleurs et les haricots pointent leur nez. Quant aux tomates, elles nous promettent une récolte abondante.
Un bon prétexte pour mettre mes élèves au vert et au soleil, au fond du jardin !
Et quel plaisir immense de dessiner au soleil en contemplant les bébés courgettes dorlotés par une jardinière attentionnée...
Emilie s'est livrée à l'exercice vendredi dernier avec cette étude documentaire d'un pied de courgette réalisée à la plume à l'encre de Chine.

samedi 29 mai 2010

Une forte impression !

A l"Atelier de la Salamandre on apprend non seulement le dessin mais aussi d'autres techniques moins connues telles que la linogravure.
La linogravure consiste à graver en creux une plaque de linoléum avec une gouge, puis à encrer les parties en relief. Les creux apparaîtront en blanc après impression.

Héloïse a joué le jeu de la stylisation florale en rouge et noir.
Une tulipe virevoltante pas du tout à côté de la plaque...


mardi 25 mai 2010

Allumer le feu !

Turner est très tendance actuellement et je succombe à l'effet de mode... Avouons que les oeuvres du grand maître anglais sont un outil pédagogique hors pair pour expliquer la lumière à mes élèves !
Dans un précédent billet, j'évoquais le travail de Sarah, adolescente de 13 ans traumatisée par le flou "turnerien" et qui s'écriait : "Mais ça ne ressemble à rien !"... Je dévoile à présent ce dessin réalisé au pastel par Jocelyne (cours du lundi soir), véritable condensé de feu et d'incandescence.
Les grains de pigments réfléchissent intensément la lumière et en mettent plein la vue, the Houses of Parliament brûlent... J'ai chaud tout à coup, pas vous ?


D'après Turner, Pastel tendre, Jocelyne D.

samedi 22 mai 2010

Volumes simples

"Il faut traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône".
Paul Cézanne

Simplifier la nature et le réel pour trouver l'essence-même de la forme.
Ne pas se noyer dans le détail et l'anecdote,  bannir le superflu.
Analyser et comprendre le volume d'une forme.
Aller à l'essentiel.
Etre juste.

Savoir dessiner.

Réjane a peint très rapidement à l'acrylique cette nature morte de pots en terre cuite.
J'aime l'équilibre de la composition, l'efficacité de la touche, l'évidence du résultat graphique et pictural.

Pots et pelle, Réjane S., Acrylique sur toile

jeudi 20 mai 2010

Flip Book : butterfly man by Nathan

Nathan aimerait créer plus tard des films d'animation... il a réalisé à l'Atelier de la Salamandre ce petit flip book avec juste un crayon, un feutre et quelques feuilles.
Le scénario : un homme prend son élan, tombe et des ailes lui poussent...

Une nouvelle forme de super héro !

lundi 17 mai 2010

Motifs marocains


Les mosaiques de zelliges, ces carreaux de ciment émaillés, font partie intégrante des décors marocains.
Bleu outremer, vert émeraude, jaune d'or, bun sépia, ils créent de magnifiques motifs à la géométrie complexe.
Anne-Marie suit actuellement à l'Atelier de la Salamandre une formation professionnelle en peinture décorative sur meubles et objets. Elle a patiemment décoré ce fond de plateau avec un tapis de zelliges anciens un peu abîmés en trompe l'oeil. Idéal pour servir le thé à la menthe et les cornes de gazelle !
Poursuivons notre voyage à travers les motifs marocains avec ce ravissant tableau carré inspiré d'un dessin retrouvé sur une porte du Palais de la Bahia à Marrakech. Anne-Marie a découvert avec bonheur à cette occasion la technique de la peinture à l'oeuf.
Le jaune d'oeuf utilisé comme liant avec des pigments naturels donne aux teintes une incomparable fraîcheur.

Plateau "zelliges", acrylique et vernis marin sur bois
Peinture à l'oeuf sur bois enduit de gesso à la colle de peau, patine cirée.

mercredi 12 mai 2010

Il fait gris aujourd'hui...

"Puisque ça lui fait plaisir de devenir rhinocéros, puisque ça lui fait plaisir ! Il n'y a rien d'extraordinaire à cela."
Ionesco, Rhinocéros, 1959

Hé bien ça me fait plaisir de parler du rhinocéros d'Isabelle.
J'aime le saisissant contraste entre la légèreté de l'aquarelle et le poids de la bête : le rhinocéros ne fait pas de bruit quand il marche et le spectacle de cette force tranquille au physique étonnant impressionne. Non ?

Mélangées entre elles les couleurs primaires accouchent de mille gris subtils et nuancés qui font la nique à ce gris sale et terne obtenu simplement en rabattant le blanc avec le pigment noir.
Les gris d'Isabelle se colorent de parme, de mauve et de chocolat. Vibrants et intenses.
Le gris souris sonne délicat, le gris taupe vire au brun et le gris rhinocéros ? A vous d'en décider...


Rhinocéros, Isabelle R., Aquarelle

dimanche 9 mai 2010

Les croquis et aquarelles du stage à La Havane sont enfin en ligne !

Vite vite vite, cliquez sur la photo pour admirer les dessins et aquarelles peints par mes 11 stagiaires à La Havane en mars dernier ! Ca vaut vraiment le détour.

Une semaine rocambolesque et magnifique avec une pointe de conspiration, d'aventures et de petites (et grosses...) galères en tous genres. Depuis les vrais-faux artistes cubains, en passant par le vol d'un passeport, jusqu'à l'explosion du ballon d'eau chaude de l'hôtel... Mais c'est sans compter la beauté fanée et décrépie de La Havane, ville magique aux sonorités colorées.. Nous avons dessiné le long du Malecon, dans la vieille Havane classée au patrimoine mondial de l'Unesco, dans Havana Vieja, à Santa Maria del Mar, chez Hemingway.. Nous avons écouté de la salsa jusqu'à plus faim, essayé les Américaines bien carossées, éclusé tous les bars à cocktails... Ah ! La Pina Colada, le Mojioto et le Daïquiri... Une palme pour ceux de l'Ambos Mundos, calle Obispo ! .

Le monde entier est un cactus...

Le monde entier est un cactus

Il est impossible de s'asseoir
Dans la vie, Il n'y a qu'des cactus
Moi j'm'pique de le savoir


Aïe! Aïe! Aïe! Ouille! Aïe! Aïe! Aïe!

...
Oui, mais Dutronc ne sait pas dessiner les cactus comme Malika ! et pour un coup d'essai (c'est seulement sa deuxième nature morte et son second cours à l'Atelier de la Salamandre), c'est un coup de maître, non ? Elle s'est donc piquée au jeu des ombres et des lumières, des textures et des valeurs avec un peu d'angoisse au début (Aïe ! Aïe ! Aïe !) mais au final avec une grande liberté.
Cette nature morte composée d'une plante grasse, d'un cactus, d'un morceau de carton ondulé, d'une boule de papier froissé et d'un vieux spalter large ne l'inspirait pas fort... L'objectif consistait à bien rendre les volumes et les matières : le clair et le foncé sans se perdre dans les tons intermédiaires, observer le jeu des ombres propres et des ombres portées, étudier les différences de texture et la manière dont celles-ci absorbent la lumière (brillant, mat, satiné, rugueux, lisse...)

Qui s'y frotte (au fusain) s'y pique (les doigts) ? mais non, c'est fastoche !


Nature morte au cactus, Malika H., Fusain

jeudi 6 mai 2010

Figures

D'un côté, une femme de dos, décrite de telle façon qu'on a envie d'en savoir un peu plus. L'ébauche encore visible, le coup de pinceau frotté et apparent, un fond tout simple passé uniformément au spalter : le sujet n'est pas figé, encore moins plaqué et artificiel. C'est toute la force de ce tableau de Delphine qui voulait en rajouter encore et encore... Ouf, j'ai réussi à lui faire entendre raison ! On n'y touche plus, et c'est très bien ainsi.
Autre technique, autre style, autre perception mais la problématique du fini/pas fini demeure identique : ce portrait d'une Tahitienne peint à l'aquarelle par Charlène (10 ans) vibre intensément. L'eau coule dans ses cheveux noirs, les fleurs sont fraîchement coupées, ses lèvres pulpeuses viennent tout juste de mordre dans un fruit sucré. Elle nous regarde intensément, et c'est troublant. Non ? Regardez bien : aucun détail, un dessin en suspend, l'essentiel... C'est tout et ça suffit !

A vouloir tout dire dans les moindres détails, on est finalement beaucoup moins intéressant... Gardez une part de mystère et d'inachevé dans vos oeuvres !


Nu, Delphine P., Acrylique sur toile


Tahitienne, Charlène, aquarelle

lundi 3 mai 2010

Sur un arbre perché...

... petit oiseau attend le printemps !
Jeanine a dû résoudre un certain nombre de problématiques malgré l'apparente simplicité du sujet. Comment éviter l'esthétique kitsch en se concentrant sur la restitution des lumières et des textures, aborder le rapport entre le fond et la forme.
Nous avons essentiellement travaillé sur la gestuelle et l'énergie, en oubliant petit à petit l'oiseau lui-même pour ne plus retenir que ses composantes plastiques : graphisme des branchages, douceur du plumage, travail des tons rompus et des transitions.
Le passereau prêt à s'envoler au moindre craquement de branche inscrit le tableau dans une temporalité du moment capté sur l'instant.
Tout comme cette pie de Monet délicatement posée sur une barrière enneigée et prompte à disparaître à tire d'aile...


Le passereau, Jeanine A., Huile sur toile


La Pie, Claude Monet

samedi 1 mai 2010

Bestiaire insolite

"Beau comme la rencontre fortuite entre une machine à coudre et un parapluie sur une table de dissection"
Lautréamont
A partir de cette citation, j'ai imaginé un sujet d'assemblage hétéroclite en prenant pour thème le monde animal.
Laura, Julien, Alexiane et Corentin se sont prêtés de bonne grâce à ce petit jeu surréaliste en imaginant des bestioles sorties tout droit d'un zoo pour le moins étrange et surprenant.
Chimères, monstres et animaux fantasmagoriques ont nourri l'imaginaire des hommes et des artistes depuis l'Antiquité. Souvenez-vous d'Anubis au corps d'homme surmonté d'une tête de chacal, de Gorgone aux cheveux vipérins qui pétrifiait les imprudents d'un seul regard, des créatures hallucinantes de Jérôme Bosch, des gargouilles et autres dragons, licornes et centaures...
Le sujet proposé demandait une réflexion à la fois créative et conceptuelle... En témoigne cette tortue qui transporte dans sa maison en PET recyclable toute sa petite vie quotidienne. Ou bien cet oiseau-machine, véritable ombre de lui-même, tandis que le flamant rose se pavane tel une gracile danseuse étoile en tutu rose juchée sur ses pointes en une ultime arabesque. Une créature mi-monstre, mi-chat exhibe fièrement son squelette difforme en affirmant sa différence.
La séance de prise de vue devait mettre en avant l'idée et le concept.

Cours de dessin



Travaux réalisés dans le cadre du stage Préparation aux écoles d'art, 26-30 avril 2010

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